Paris, le 27 octobre 2019 Nous agents grévistes du matériel au technicentre de Châtillon, sur le réseau
TGV
Atlantique, avons cessé le travail massivement depuis lundi 21 octobre
au soir, sans se concerter ou être encadrés par les syndicats. La
direction considère notre grève illégitime, car nous ne serions pas dans
le cadre du délai de 48h pour le service minimum, mais c’était le seul
moyen de se faire entendre. Mais notre direction respecte-t-elle
elle-même le service quotidien rendu aux voyageurs
?
Notre colère est réelle et profonde, nous sommes déterminés à nous
battre jusqu’au bout de nos revendications, pour le respect et la
dignité. Nous ne pouvons plus accepter de travailler avec des salaires
proches du
SMIC et gelés depuis 5 ans, en
sous-effectif et avec des agents qui démissionnent de plus en plus. Nous
avons honte de voir comment la
SNCF joue avec
la sécurité ou encore le confort des voyageurs, pour des questions de
flexibilité et de rentabilité. Nous respecterons les délais de
prévenance le jour où la direction elle-même respectera déjà les
salariés, mais également les voyageurs qui payent de plus en plus cher
des trains, avec de moins en moins de service, des sièges vétustes, des
rames parfois avec des toilettes condamnées, des portes bloquées, ou
encore des climatisations
HS en période de canicule.
Nous demandons d’exercer notre métier avec respect et dignité, cela
ne pourra se faire avec de belles paroles ni de beaux discours, mais
avec l’amélioration concrète de nos conditions de travail. Marre des
réorganisations, des bas salaires, des suppressions d’emplois et des
sous-effectifs
!
Nous appelons l’ensemble des cheminots à relever la tête avec nous,
car la situation aujourd’hui à Châtillon est en réalité le reflet d’une
politique nationale. La direction n’a pas de scrupule à nous faire
porter le chapeau de sa politique, à l’image du droit de retrait contre
l’
EAS [1] et pour la sécurité des usagers.
Nous avons trop longtemps laissé faire sans rien dire, mais aujourd’hui au
TATL [2] nous disons stop à cette politique d’entreprise. Nous ne braderons pas notre dignité, notre sécurité, ni notre santé
!
Les cheminots en grève du TATL.