- Petit rappel sur le droit de grève.
« Tout salarié peut s’associer à un mouvement de grève, même si aucune revendication particulière à l’entreprise n’a été formulée et même si le salarié est seul à suivre ce mot d’ordre dans l’entreprise. » (arrêt du 29 mai 1979 de la chambre sociale de la Cour de cassation)Un employeur ne peut pas empêcher un salarié de faire grève, ni le sanctionner pour avoir fait grève. Une sanction ou un licenciement pour fait de grève serait automatiquement déclaré nul par les tribunaux. Si à la suite d’une journée de grève un salarié est mis à mal dans son entreprise (avertissement, changement de poste injustifié,...) il faut de suite en référer à l’inspection du travail en précisant que tout a commencé après sa journée de grève et se rapprocher d’un syndicat pour pouvoir entamer des démarches pour faire condamner l’employeur.
Dans la plupart des cas, tu n’es pas obligé de prévenir à l’avance ton employeur que tu fais grève. Cependant, à l’heure d’embauche, il faut prévenir ton responsable direct et lui annoncer que tu fais grève en suivant l’appel national, départemental, de ta branche (éducation, bâtiment, etc.) ou de ta boîte. Dans le secteur public et dans certaines entreprises (transports de voyageurs, collecte de déchets...), des procédures spécifiques existent, avec un délai pour prévenir ton patron de ta volonté de faire grève.
L’employeur peut retenir sur le salaire de la personne en grève la fraction de salaire correspondant à la durée pendant laquelle le salarié est en grève. Aucune autre retenue ne peut être appliquée, et il ne peut pas y avoir de mention de l’exercice du droit de grève sur le bulletin de paie. Tu peux faire grève pendant la durée décidée collectivement : une heure, une demi-journée, une journée ou plus.
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